Cérémonie de mariage de Jade de Sparte et Flavien Von Frayner

[Appartements de Salins]


13h40, devant la chambre de Flavien, l'une des servantes de Salins arriva en trombe! Voyant l'heure avancer, elle prit son courage à deux mains et toqua solidement sur la porte.

Sir Flavien, il se fait tard et le mariage approche vous devriez vous lever! Votre fiancée ne vous pardonnerait pas de manquer un pareil moment..

Comme un lendemain d'enterrement de vie de garçon, le jeune Frayner n'était pas dans une forme olympique, malgré une heure de levée tardive! Oui !! il avait la gueule de bois lorsque la servante le coupa dans ses rêves.. Se levant tant bien que mal, il partit en direction du bain, un bain chaud, recouvert d'une fine couche de bulles de savon! Plongeant un pied, puis un autre, avant de rentrer son buste, il attendait une fois à l'intérieur que la servante lui verse doucement les quelques seaux d'eau restants!

Après s'être astiqué, frotté et rincé, l'heure avait tourné, et il était déjà le moment de s'habiller pour la cérémonie. La tenue pendue à l'autre bout de la pièce ne demandait qu'à être enfilée. Laissant le temps à la servante de sortir, Flavien s'assit sur le lit, se remettant les idées en place!

C'est pour toi Flavien, le plus beau jour de ta vie! Tu as connu pas mal de galères, de désillusions mais tu as toujours su aller de l'avant. Aujourd'hui le très haut te donne une femme magnifique, intelligente et douce. Profite, vit dans l'abondance, le bonheur et la paix! Tourne la page, oublie le passé et avance!

Le présent est à toi....

Enfin sortit, le jeune homme enfila les vêtements. Contrairement à d'habitude, où il portait des vêtements colorés, inspirés de la Renaissance italienne, Flavien portait une braie et des collants de couleur foncée. Une chemise à manches larges lavande, rappelant ainsi la robe de Jade, et un pourpoint noir à colle haut, bordé et tacheté de blanc. Par ailleurs, il portait un chapeau plat à plume, aux couleurs de la mariée, rapprochant ainsi les deux êtres!
Le bleu était un parfait signe d'amour car symbole de la sincérité, et avec cette cérémonie, c'était l'occasion de mettre son cœur à nu et d'exprimer librement son amour!
Et pour couronner le tout, finissant la tenue et donnant le petit plus qu'il manquait, il rajoutait une ceinture aux armes des Frayner.

Une fois cela fait, il attendit que l'on vienne je chercher pour le début de la cérémonie. Ayant quelques plusieurs longues minutes d'attente, la ceinture le fit penser à sa famille! Une famille où la plupart des membres ont du partir chez les nones et où le pouvoir a toujours déchiré la famille.... Par ailleurs, il n'eut que très peu de temps pour apprendre à connaitre sa mère, partie trop vite au couvent, et ne vit que peu de fois son père qui de par ses fonctions, voyageait d'un royaume à l'autre! Seul il dut se forger un caractère, n'en déplaise à certains, qui le poussa sans cesse vers l'avant! Aujourd'hui, il allait passer un cap, il allait avoir la plus belle des femmes! Une femme convoitée, mais il se plaisait à dire, que lui seul l'avait charmé, et que lui seul lui avait plu!

Il était un roi, au comble du bonheur!...

[Appartement de la Comtesse, au petit matin]

Le cri d’une pie caquetant sous sa fenêtre l’avait réveillée, elle appelait avec insistance un congénère et le rêve qui berçait Erine s’évapora comme un filet de fumée emporté par un courant d’air.

Elle frotta ses yeux ensommeillés et se fit violence pour se lever. Le soleil commençait à pointer et rougeoyait à l’horizon, accoudé à sa fenêtre elle chercha des yeux le volatile qui l’avait tiré de ses songes. La pie perché sur le linteau du puits dans la cour se disputait avec un corbeau. Erine sourit, elle alla se vêtir et s’apprêtait à quitter sa chambre lorsqu’un battement d’aile la fit se retourner. Elle s’attendait à voir la pie fière et effrontée se présenter dans l’encadrement de la lucarne et fut surprise d’y voir un jeune moineau.

Un long moment passa avant que la Comtesse de Salins ne reprenne conscience de la vie qui s’agitait autour d’elle.
L'excitation était telle que la jeune femme en avait mal à la tête. Elle voulait tout voir, tout entendre et tout commenter. La pauvre Hildegarde, la chambrière chargée de l'habiller pour la cérémonie, se devait de la calmer et de la rassurer si elle voulait ne point mettre en retard la Comtesse.

Il fallut trois bonnes heures pour préparer l'auguste Comtesse. Pour grande occasion, grands moyens. Avec l'aide d'une servante, Erine fut trempée, frottée, grattée, essuyée, parfumée. On la peigna soigneusement, relevant ses cheveux en un chignon qui laissait s'échapper quelques boucles blondes. Et pour finir, on lui passa une robe bleu azure finement brodée d’argent. Quelques dentelles blanches filées du même métal aux poignets et entourant son décolleté.
Autour de son cou, une parure que lui avait offerte son époux, l’occasion idéale pour la porter.

Enfin prête, Erine s'admira quelques instants avant de prendre le chemin des appartements de ses enfants.
La jeune femme s’occupait de donner quelques directives aux gens de Salins. Elle agissait d’une voix lasse et agacée. Rien n’allait assez vite à son goût, ses enfants ne s'étaient pas encore montrés et la salle de cérémonie n'était pas encore prête pour recevoir les convives.
Alors ils exécutaient dans la hâte, de façon désordonnée, nerveux devant l’impatience d’habitude mesurée de la Comtesse de Salins-les-Bains.

Parcourant les allées qui la séparaient de ses enfants, la jeune femme se mit à les appeler.

Aurore ! Héloïse ! Tristan ! Guillaume ! Dépêchez-vous mes enfants !


Erine ne prononça pas le prénom de sa cadette, il n'était pas de rigueur d'appeler Gwenaëlle, son cinquième enfant, âgé de quelques semaines.
Pour cette dernière, aucune cérémonie ne lui serait soumise. Elle resterait au Castel sous la gouverne de sa nourrice. Ce qui n'empêcha pas la Comtesse de se précipiter directement dans la chambre du nourrisson.
Un baiser apposé sur le front de son bébé, une caresse sur sa joue et Erine quitta la chambre en toute discrétion et simplicité pour ne pas éveiller les cris de l'enfant.

Le premier des enfants à se présenter à elle, était Tristan. L'héritier du Comte faisait souvent preuve de ponctualité et d'obéissance lorsque sa mère ou son père lui ordonnait une quelconque petite chose.

Le Bonjour, mère.

Sa voix tira Erine de sa contemplation lointaine de tout ce petit remue-ménage. Elle se retourna brusquement, surprise de cette soudaine apparition. Elle ne l’avait pas vu venir, ni même entendu.

Tristan... Lâcha-t-elle dans un souffle. Souffle court, qui traduisait son embarras : il l’avait peut être vue laisser libre cours à son irritation et cela la mettait mal à l’aise. Elle avait pour principe de toujours contrôler ses excès. Au fond d’elle bouillaient encore le caractère passionné et la fougue de sa jeunesse. Qu’elle refoulait. Se contentant d’adoucir ses réactions excessives, de mesurer ses paroles, ses gestes, de paraître posée en n’importe quelle circonstance. Toute en retenue, discipline et modération. L’enfant entière, vive, curieuse, passionnée et rieuse était devenue une jeune femme modérément vive, d’une curiosité tempérée, à la passion refoulée, ne riant ni trop peu ni pas assez. Elle laissait une vague impression d’inachevé, auprès de ceux qu’elle côtoyait d’assez près, comme quelque chose de flou, d’imprécis, qui pouvait mettre ses interlocuteurs mal à l’aise ou les rendre interrogatifs. Car elle ne montrait aux autres qu’une pâle ébauche d'Erine von Riddermark.

... Vous voici, mon fils. Approchez que je vous regarde

Erine pencha le buste vers l'avant, en direction du jeune Sparte. Ce faisant, elle ne le quitta pas du regard, un petit éclat satisfait au fond de ses yeux.

Votre tenue est convenable. Articula-t-elle avec sincérité. Qu'en est-il de vos sœurs et de votre jeune frère? Répondit-elle d’une voix enjouée.

Petite sotte, vil caillette ! Tu ne mérites même plus de vivre. Regarde ce que tu as fait, bougre d’idiote !
Deux trois pas vers la porte fermée qui s’ouvrit à grands fracas et un cri retentis dans le couloir froid et silencieux.
Mèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèère ! N’attendant point de réponse, Héloise entra dans sa chambre à nouveau sans même un regard pour la domestique qui restait penaude à côté de la garde robe de la jeune Sparte. Excédée, elle l’était, Héloise. Sa plus belle robe. Celle qu’elle avait elle-même dessinée, qu’elle avait mit tant de temps à imaginer, qu’elle avait vu coudre durant de longues semaine. Déchirée ! Certes tout n’était point abimé, la cotte de soie du dessous bien que lourde et longue était indemne, mais las, c’était la partie cachée qui retenait son vertugadin. Car par-dessus, se tenait sa robe en coton blanche lignée d’or et de bleu que sa sotte de domestique venait de déchirer en la lui amenant. Une bête chute en réalité. La domestique s’était pris le pied dans un tapis qui avait été bien mal arrangé et avait chut. La scène avait semblé lente et terriblement angoissante, jusqu’au déchirement qui avait provoqué une irrésistible envie de tuer à Héloise. Les larmes lui étaient même venues aux yeux, mais elle les avait ravalée en deux trois minutes, trop fière pour s’exposer de la sorte. Ravagée, elle l’était pourtant. Ce grand jour qu’était le mariage de sa cousine, le premier mariage auquel elle allait participer, elle avait été ravie d’estre invitée et attendait ce jour avec impatience. Et voilà que toute sa journée avait été gâchée par cette sotte.

Se poudrant le nez avec de grands gestes brusques et ajustant ses cheveux en renvoyant toutes les demoiselles se proposant pour l’aider, elle attendait de voir paraitre sa mère dans l’embrasure de la porte de sa chambre. Pour rien au monde elle aurait voulu estre en retard au mariage et là elle voyait tout se chambouler et avait peur ! Sa mère saurait quoi faire, elle le savait et elle aussi aurait sut quoi faire, mais tant perturbée, Héloise aurait tout fait de travers. Et elle voulait que ça soit parfait, comme une image de son futur mariage qui devrait un jour estre, du moins elle l’espérait car c’était là sa plus grande aspiration. Un nouveau regard à la domestique puis des pas se firent entendre et des discussions d’enfants, sans doute Tristan se firent entendre. Un sourire entendu et cruel passa sur le visage d’Héloise qui regardait toujours la domestique se lamenter ! Lorsque sa mère entra la jeune fille se leva avec hâte !

Oh Dieu merci vous voilà. Mère, je suis dans la peur la plus totale et le désarroi le plus grand. Regardez donc cette robe que vous avez commandée pour moi à si grands frais. Cette gourdasse vient de la détruire en même pas trente seconde.

Je ne sais que faire mère, regardez dans quel état je suis, je vais avoir l’air lamentable, lors que vous êtes si belle. Elle reprit sa respiration et poursuivit dans de grands gestes. De quoi vais-je avoir l’air si je dois mettre une de mes robes de d’habitude ? D’une moins que rien, je me dois d’estre belle et de faire honneur aux Sparte. Oh grands Dieu, voilà que je me pâme. Se glissant vers son fauteuil elle s’y assit, blanche d’avoir tant parlé sans reprendre son souffle, coupé par son corset déjà serré. Tristan. Sortez donc de ma chambre, il n’est point correct qu’un jeune damoiseau me visse dans cet état !

Mèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèère !

Cri. Cri et frayeur.
Ce cri retint toute son attention et pas que la sienne.
Le vacarme produit par Héloïse a définitivement réveillé la petite dernière qui commence à se tortiller dans tous les sens et se décide à faire entendre sa voix de sirène. Pleurs, visage rougi par la colère, rien ne pouvait arrêter cet enfant au caractère déjà bien affirmé. La nourrice ne se laisse ébranler par la petite capricieuse, assure sa prise sur le vêtement et recommence à la bercer. Vaincue, Gwenaëlle finit par se laisser aller au rythme de la chaise à bascule. Sa petite bouche s’ouvre, baille. Ses yeux luttent pour ne pas fermer, ses paupières papillotes, sa tête dodeline. Têtue, Gwen ronchonne une dernière fois et s’endort.
En mère affectueuse, la Comtesse revint voir son nourrisson avant de s'occuper d'une de ses ainées. Pensant pouvoir l’apaiser par une présence réconfortante, Erine s'aperçoit que la petite fille s'était replongée dans ses doux rêves. Ses lèvres s’entrouvrent, elle reprend un souffle lent et régulier sous l’œil protecteur et sort de la chambre de Gwenaëlle.


Elle apparut sur le seuil de la porte d'Héloïse, frontière entre la chambre et l'antichambre. D'un œil averti, elle jaugea sa fille et se rendit compte de l'état dans lequel elle se trouvait.

Eh bien, mon enfant. Est-ce une façon de vous mettre dans un tel état, le jour des noces de vostre cousine.

A sa vue, le visage de la jeune Sparte s'éclaira. Erine lui adressa un sourire chaleureux et l'écouta.

Oh Dieu merci vous voilà. Mère, je suis dans la peur la plus totale et le désarroi le plus grand. Regardez donc cette robe que vous avez commandée pour moi à si grands frais. Cette gourdasse vient de la détruire en même pas trente seconde.

Erine s'approcha d'un peu plus près de sa fille et observa le désastre sur la robe.

Nous n'avons plus qu'à vous trouver une nouvelle tenue!
Mais par pitié, Héloïse, calmez-vous! Vous avez déjà réveillé vostre jeune sœur, ne recommencez plus. dit-elle d'un ton ferme mais aussi, embarrassé pour son enfant.

Nez à nez, Erine se retrouva face à Tristan. Quelle ne fut pas la surprise de la Comtesse que de le voir face à elle. Elle avait presque oublier qu'il était prêt et n'attendait qu'elle pour se rendre à la cérémonie.

Quant à vous, mon fils, sortez de la chambre de vostre sœur. Ceci n'est pas un spectacle pour vous! lui répliqua-t-elle de manière autoritaire.

Allez chercher vostre jeune frère. Je ne l'ai pas encore vu aujourd'hui.

Bien, mère. Alors que sa tête s’orientait vers sa droite à la recherche de son frère, il ne vit pas l’obstacle qui se dressa devant lui. Le choc fut évité de justesse: Tristan ne heurta pas son petit frère.

Guillaume, justement, se hissait à quatre pattes jusqu’à sa mère, sa bonhomie naturelle ne laisse rien transparaitre, un petit ange blond silencieux en surface, pas étonnant que ses parents le surprotègent, il ne laisse rien glisser, il se contente de sourire et de suivre quand on le regarde, mais lorsque l’adulte a tourné le dos, il devient comme son ainé un enfant animé. Il laisse derrière lui cette image pataude pour faire les quatre cents coups. Arrivé à côté de sa mère, le plus jeune des fils du Comte et de la Comtesse, tenta de s'agripper à la robe de sa mère, ce qui surprit la jeune femme.

Tiens...Guillaume, vous voilà enfin.
La jeune femme chercha du regard la nourrice de l'enfant. Il lui était impensable de le savoir seul, parcourant les allées et pièces du Castel sans aucune surveillance.

Lison? Où diable êtes-vous? Ahh cette idiote, n'est jamais là quand on en a besoin! Dit-elle en haussant le ton.
Erine, à s'occuper de ses fils, en avait presque oublier de vêtir Héloïse. Ce qui n'était pas chose à faire, il n'y avait qu'à observer l'inquiétude dans le regard azur de la jeune Sparte.

Bien, Héloïse, nous allons vous trouver une autre tenue. Mon enfant, je vais vous prêter l'une de mes nouvelles robes.
Elle prit Guillaume dans ses bras, et pressa sa chambrière. Hildegarde, allez chercher ma nouvelle robe verte!
Il faudra certainement l'ajuster à vostre taille, Héloïse.

La servante s'exécuta et aida la jeune Héloïse à s'habiller, sous le regard satisfait d'Erine.

Haussement du sourcil droit, puis tapotement de sa main sur son meuble. Elle n’en avait que faire d’avoir réveillé sa jeune sœur, qui ne savait encore rien de la vie, de sa robe, de sa peur et de son état actuel. Et lui trouver une nouvelle tenue, c’était bien beau ça mais il n’était pas question de toute sa vie entière, qu’elle mette une vieille robe pour un mariage. Lors que sa mère papillonnait avec ses frère et sœur, comme si Héloise n’avait jamais existé et que la robe n’avait jamais été déchirée et que la domestique n’était pas du tout en tords, la jeune Sparte prit une bonne fois sa respiration et recommença à se coiffer les cheveux avec brusquerie.

Frustrée, elle l’était. Choquée, elle l’était aussi. En colère c’était le principal sentiment. Brusque et fulgurant transcendant tout son corps, que personne ne s’intéresse à sa robe. Une grimace lui échappa alors qu’elle arrachait une bonne touffe de cheveux en voulant défaire un nœud impossible, puis enfin elle se leva, posa dans un grand fracas sa brosse sur le meuble et s’approcha de sa mère qui clamait Lison à tout vent. Enfin sa mère semblait réaliser l’horreur de la situation.

Oui, mère, une robe. Et renvoyez-moi cette donzelle mal famée qui ne sait point porter quelque chose de valeur en ses rustres mains ! Envoyez là au Comte de Beaufort dans sa nouvelle cave dont il me parlait, que sais-je, je ne veux plus la voir icelieu !
En de grands gestes et de grands cris, l’œil empli de fureur Héloise vaquait à sa mère toutes les obligeances qu’elle devrait avoir envers la domestique. Fouettée, rejetée, souillée, qu’elle s’en aille ! Hildegarde revint avec la robe verte, qui en effet n’était pas si moche mais n’allait pas tellement avc ses chaussures et son maquillage et les bijoux qu’elle avait prévus. Soit, elle ferait avec. Son corset déjà serré, il lui suffisait là d’enfiler la parure qui viendrait au dessus de sa lourde cotte. Parure verte évasée vers l’avant, aux manches larges et glissant sur le sol en deux pointes ornée d’or et de pierres précieuses.

En fait presque plus belle que la précédente, malgré qu’un pincement au cœur se fasse sentir chaque fois qu’elle voyait la blancheur déchirée. Les lacets, les fils, les cordages de la robe étaient ajustés par Hildegarde et Héloise avait les yeux posés sur sa mère.
Fort bien, je m’en contenterais. J’espère que vous parlerez de cet incident à père. Et j’ose espérer que Tristan ne se souviendra point de cette mésaventure !
Silence entendu, elle avait été légèrement troublée de la présence d’un garçon, bien qu’encore petit, dans sa chambrée lors qu’elle était quasi dévêtue. Même si ce garçon était son propre frère.
Je vous trouve fort joliment parée mère, cette robe vous sied à merveille. Elle lui sourit et alla lui coller un baiser sur la joue. Puis quoi c’était tout de même sa mère et elle l’aimait et en plus, elle l’avait sauvée d’une mauvaise passe. Suite à cet accès d’amour, et rougissant devant son impertinence, elle alla s’assoir devant son miroir et entreprit de tenter, en vain, de coiffer ses cheveux dans un filet or et brodé de pierres de toutes les couleurs.

Munella était enfin arrivée devant la chapelle , ou son unique frère allait concrétiser son bonheur avec une jeune fille d exception. Elle avait prit grand soin de sa toilette , et paraissait fraiche aprés cette longue route qui la séparait de Flavien . Elle tenait a être présente en ce jour benit .

Nayant pas eut de nouvelle de ses parents , Munie avait organisé son voyage avec l aide precieuse de sa dame de compagnie , qui était plus une amie qu une employée . D'ailleur, elle remerciait encore son père de l avoir forcer a accepter une acompagnatrice pour se long périple.

Munie se dirigea devant la grande entré de l'édifice, puis se sentant un peu perdue devant les autres personnes présentes , s'arrêta quelques instants pour chercher Flavien du regard. Elle le vit entré sans qu il ne l ai vu et elle se dirigea en pressant le pas pour le saluer .

Elle souriait quand elle le vit s arrêter et alla lui toucher le bras en lui disant d un air faussement sévere.

Flavien , tu me fuis ??

Princess Séwen avait laissée son amie Jade, pour aller se placer dans la chapelle, elle y avait vue déjà quelques personnes qu'elle reconnu, et leurs sourit au passage..
elle ne faisait pas partie de la famille, mais elle en connaissait quelques membres, telle que Erine et Katarina, Pégasine, Galléna aussi, mais du côté du mariés, elle n'avait jamais été présentée..

elle se fit timide et se plaça en retrait, admirant au passage les vitraux qu'elle contempla une fois assise..

son regard passait de haut en bas et vit non loin d'elle Sam..
elle trouva que la luminosité de l'endroit donnait au gens un aire fatigué.. et même une vieille plus en arrière qui ne bougeait plus, devait sûrement dormir... cela la fit rigoler..

Séwen attendait comme tout le monde le début de la cérémonie..
elle commençait a avoir un peu froid, car elle avait laissé son châle dans la chambre de Jade..
elle se frotta les mains et essaya de penser a autre choses..

Séwen étant déjà à la chapelle, sa mère avec elle, la future mariée voyait le temps filer mais non encore assez rapidement à son goût ! Elle était tout de même rassurée suite au compliment de sa mère, celle-ci savait à quelle point la jeune fille s'était inquiétée de sa tenue, se voulant irréprochable pour ce moment inoubliable ! Elle voulait que Flavien se rappelle toujours avec amour ce jour où il l'avait pris pour épouse devant les êtres chers. Mais il était temps d'y aller comme la Comtesse de Sochaux le faisait remarquer et Jade hocha la tête pour acquiescer.

Oui mère, rendons-nous ensemble sur le parvis de la Chapelle... oh ! Prenons tout de même comme précaution d'envoyer un valet s'assurer que le futur marié est à l'intérieur et que le Comte de Salins m'y attends !

Jade eut à peine le temps de terminer qu'une servante cognait à la porte des appartements pour lui annoncer que son oncle était là. La damoiselle, toujours aussi nerveuse, prit la main de sa mère, prête à faire le pas vers sa future destinée, soulagée d'avoir un bras supplémentaire pour l'escorter jusqu'à la chapelle. La porte s'ouvrit alors sur le Franc Comte provoquant la surprise la plus totale chez la jeune noble.

Oh ! Oncle Goclad ! Je ne... continuant de bafouiller d'étonnement Je ne croyais vous voir qu'à la Chapelle. Il y aurait-il donc un souci qui nécessite mes services de manière urgente ?

Sur son visage inquiet, on voyait bien qu'elle espérait tout le contraire, souhaitant au moins se marier tranquillement, quelques jours de paix au milieu de la tourmente politique ! Mais en même temps, elle pestait contre la servante stupide qui, fort capable de retenir les liens familiaux, aurait avantage à donner les titres pour éviter des confusions ultérieures !